Treasures of Collections at the Beaux-Arts de Paris

Exposition

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Puisées dans les réserves du ­musée-école riches de 450 000 pièces, les œuvres présentées, rarement montrées au public, retracent l’histoire de l’établissement.

Qui sait que l’abolitionniste Victor Schoelcher était un multicollectionneur ? Musicologue passionné de Haendel, critique d’art autodidacte, Schoelcher (1804-1893) accumulait les objets du quotidien et les instruments de musique rapportés des Antilles ou d’Amérique du Sud (aujourd’hui conservés à la Philharmonie de Paris). Mais aussi les estampes, 9 000 en tout, dont il fit don à l’école des Beaux-Arts de Paris.

Parmi sa collection, la Sainte face de Claude Mellan, une œuvre de 1649, un exploit technique qu’on peut aujourd’hui admirer dans la (petite) exposition «La fabrique des collections». Approchez-vous, regardez le bout du nez du Christ. Une spirale y prend naissance et son unique trait de burin dessinera bientôt tout le visage à force de s’enrouler autour d’elle-même. Autre gravure de Schoelcher visible aux Beaux-Arts, une estampe de David Lucas célébrant l’abolition de l’esclavage dans les colonies britanniques.

Douze figures historiques

Avec «La fabrique des collections», les Beaux-Arts de Paris exposent leur histoire, celle d’une collection riche de 450 000 œuvres rarement montrées. Sur le mur du fond, douze portraits de figures qui ont fait l’histoire de l’école-musée. Schoelcher, donc, mais aussi le peintre Charles Le Brun, l’architecte Félix Duban ou Wanda Bouleau-Rabaud, première femme conservatrice des Beaux-Arts. Pour chacun, quelques œuvres accrochées issues de la collection (on aurait bien aimé en voir davantage) : les miniatures d’un livre d’heures du XIVe siècle, un beau clair

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