Egalité : les olympiennes courent toujours
Devant le refus du comité international olympique d’accueillir les femmes jusqu’aux JO d’Amsterdam en 1928, l’infatigable militante a organisé des Jeux mondiaux féminins.
Pour Pierre de Coubertin, réinventeur des Jeux olympiques, en 1896, la place des femmes était à la cuisine, et certainement pas sur une piste d’athlétisme ou dans une piscine. «La femme est avant tout la compagne de l’homme, la future mère de famille, et doit être élevée en vue de cet avenir immuable», écrit-il en 1901. Il remet le couvert en 1912 : pour lui, les Jeux Olympiques constituent «l’exaltation solennelle et périodique de l’athlétisme mâle avec […] l’applaudissement féminin pour récompense». Il n’avait dû accepter qu’à contrecœur de symboliques contingents de femmes aux Jeux, par exemple au tennis dès 1920.
Largement insuffisant pour Alice Milliat, sportive aux talents multiples, membre de Fémina Sport, l’un des premiers clubs féminins de sports et présidente de la Fédération des sociétés féminines sportives de France. Elle n’aura de cesse d’imposer la présence féminine aux JO, notamment dans le sport majeur qu’est l’athlétisme. Elle sort finalement victorieuse de sa croisade contre les vieux barbons de l’olympisme contraints d’accueillir officiellement les sportives aux Jeux d’Amsterdam, en 1928. Six ans plus elle était même allée jusqu’à organiser à Paris, les Jeux mondiaux féminins. Retour en images sur son combat et celui des pionnières qui ont réussi à imposer les femmes dans les stades.
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